Une excellente conférence où Jason Fried analyse pourquoi nous avons si souvent cette impression d’avoir passé une journée au bureau, à agir, à réagir, à communiquer et même parfois à produire du papier, et de n’avoir pourtant « rien fait ».
L’analogie avec le sommeil et ses phases est percutante. Une séance de travail interrompue ne reprend pas là où elle s’est arrêtée, comme un sommeil interrompu ne reprend pas où il en était. Il y a des phases, et pour accéder à une des phases, il faut parcourir les précédentes à chaque fois.
D’où les trois suggestions de Jason Fried :
- Un peu à la maniére du casual friday, un jeudi silencieux, une période régulièrement planifiée où la communication entre personnes est interdite.
- Favoriser la « communication passive » : mails, instant messaging, parce que le choix de s’interrompre est à la main du récipiendaire, qui peut donc le faire au bon moment par rapport à sa phase de travail (je préfère voir ça comme des communications non invasives plutôt que passives, mais l’idée reste).
- Annuler la prochaine réunion. Pas la reporter, juste l’annuler. Et constater que ça n’a aucun impact négatif sur la suite du boulot, au contraire.